Les bitumes en tant que liants et les granulés pierreux forment ensemble l'asphalte de la construction des routes. Jusque dans les années 1970, le goudron était également utilisé pour cela, mais ce produit est désormais interdit pour les commanditaires publics en raison de ses effets cancérigènes.
On utilise de plus en plus des bitumes modifiés aux polymères pour la fabrication de l'asphalte, qu'on appelle aussi les BMP. Les caractéristiques des bitumes peuvent être profondément modifiées par l'adjonction de caoutchouc naturel, de polymères synthétiques ou de soufre. La stabilité et l'adhérence du granulat s'améliorent en fonction du genre et de la quantité des adjonctions. C'est pourquoi cette sorte de bitume est spécialement utilisée pour des revêtements de chaussée fortement sollicités par le trafic.
Les bitumes ne peuvent pas être transportés et mis en œuvre à température ambiante. Il faut utiliser des moyens additionnels pour cela. La méthode la plus connue est de les réchauffer jusqu'à ce qu'ils deviennent liquides. On peut aussi les transformer en émulsions (le bitume est émulsionné avec de l'eau), les additionner d'eau et d'air pour en faire des mousses de bitume ou les additionner de solvants, et obtenir ainsi des bitumes coupés. Une recherche constante permet de diminuer la proportion de solvants dans ces bitumes, afin de préserver les caractéristiques très écologiques de cette précieuse matière première.
On leur ajoute également des diluants (à base de pétrole) pour une mise en œuvre plus aisée. Ces diluants sont des huiles peu volatiles (huiles de fluxage). Un réchauffement du bitume fluidifié (aussi le bitume fluxé) reste cependant nécessaire avant son utilisation.
Depuis 2003, les diluants à base de pétrole sont de plus en plus remplacés par des huiles provenant de matières premières renouvelables (huiles végétales).
On utilise des bitumes fluxés dans des pays froids, car ils présentent une viscosité plus basse par l'adjonction d'huiles de fluxage.
Le bitume fluxé est un bitume de construction dont la viscosité est abaissée par l'adjonction d'huiles de fluxage peu volatiles à base d'huile minérale ou végétale. Leur facilité de mise en œuvre aux basses températures est ainsi améliorée.